Les élus socialistes, démocrates, écologistes et apparentés interpellent Laurent Wauquiez sur la filière microélectronique
Alors que la direction de STMicroélectronics vient d’annoncer un plan de suppression de 1500 postes dans le monde (dont 430 en France), la Région Auvergne-Rhône-Alpes reste étonnament silencieuse. Pourtant, la filière microélectronique rhônalpine concerne, sur le bassin grenoblois notamment, plus de 6000 emplois directs et quatre fois plus d’emplois indirects. Ce poids économique et social n’est-il pas suffisant pour que Laurent Wauquiez ne se préoccupe de cette question ?
La décision de la direction de STM menace directement la filière française et européenne de la microélectronique avec des conséquences sociales et économiques très lourdes susceptibles de remettre en cause notre souveraineté dans le domaine de la défense, du nucléaire, de l’aéronautique et du spatial. C’est d’ailleurs pourquoi, depuis de nombreuses années, la Région Rhône-Alpes accompagnait cette filière. C’est d’ailleurs pourquoi nous avions proposé, lors de la campagne des régionales, de créer un « Airbus de la microélectronique » pour garantir le développement et la présence de cette filière en Europe et notamment sur le bassin grenoblois. L’an dernier, Jean-Jack Queyranne avait d’ailleurs lancé les bases d’une action coordonnée sur cette filière avec d’autres territoires européens (notamment Dresde) pour conforter l’engagement de STM dans les programmes européens.
L’ensemble des élus socialistes, démocrates, écologistes et apparentés demande au Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de réagir et de demander, au regard des aides que notre collectivité apporte à cette filière, la mise en place d’une stratégie de développement de moyen et long termes pour le secteur digital et une gouvernance modifiée. Comme la Région vient de la faire avec le dossier Aubert et Duval, il est urgent d’agir. Comme nous le demandons pour le plan d’urgence contre le chômage, la Région doit joindre sa voix à celle des parlementaires isérois (qui ont interpellé hier l’Etat actionnaire) et travailler avec l’Etat, loin des postures politiciennes, pour la sauvegarde de cette filière, des emplois et des savoir-faire qui font la fierté et la reconnaissance de notre territoire dans toute l’Europe. En s’engageant dans cette voie, le nouvel exécutif régional pourra compter sur notre soutien.