Messieurs Wauquiez et Chabert, encore un effort !
Monsieur Gilles Chabert, conseiller spécial Montagne au sein de l’équipe de Laurent Wauquiez, a annoncé sa démission dans la presse de son poste d’administrateur de la Compagnie des Alpes.
Cette décision intervient quatre jours à peine après la publication dans le journal « Acteurs de l’Economie » de soupçons graves et étayés de conflits d’intérêts et de prises illégales d’intérêts présumés de la part de Monsieur Gilles Chabert.
Le conseiller spécial Montagne de la Région s’est en effet placé à plusieurs reprises dans la position d’ordonnateur d’un certain nombre de subventions régionales et de principal bénéficiaire de ces aides de la Région du fait de ses multiples fonctions au sein de la Compagnie des Alpes et de président du Syndicat National des Moniteurs de Ski Français.
Le groupe SDEA, dans une lettre adressée vendredi 27 janvier à Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, avait réclamé une clarification urgente au chef de l’exécutif régional. Le conseiller spécial de Laurent Wauquiez doit choisir entre son mandat régional au service des Auvergnats et des Rhônalpins et ses responsabilités au sein d’entités qui perçoivent des aides régionales.
La démission de Gilles Chabert est la démonstration que l’exécutif de Laurent Wauquiez se trouvait face à une situation de conflits d’intérêts majeurs. Si elle est une première étape, elle reste très insuffisante puisqu’elle ne règle en rien les autres positions ambigües que tient le conseiller Spécial Montagne de Laurent Wauquiez, notamment en tant que président du Syndicat National des Moniteurs de Ski.
C’est pourquoi, le groupe SDEA, par la voix de son président Jean-François Debat, réclame une clarification totale dans les responsabilités de Monsieur Gilles Chabert.
Un an après avoir fait campagne sur le thème de la chasse aux conflits d’intérêts, Laurent Wauquiez fuit les explications sur la situation grave et inquiétante au sein de son équipe. Son silence sur les conflits d’intérêts de son conseiller spécial résonne comme un quasi-consentement.