Depuis 100 jours, les effets d’annonce non suivis d’effet se succèdent. La dernière en date est l’annonce, le 30 mars, de 100 M€ pour la formation professionnelle alors que le budget présenté le 2 avril ne propose pas un euro de plus par rapport à 2015.
Nous constatons chaque jour la politique du Fait du Prince permanent : les élus –de la majorité comme de l’opposition- et partenaires de la Région apprennent par simple courrier la suppression des politiques d’aide aux territoires, apprennent par la presse la création d’un nouveau système de bourses pour les bacheliers sans aucune délibération, apprennent, sidérés, les largesses clientélistes de Laurent Wauquiez (par exemple 300.000€ plan Lumière pour sa ville du Puy-en-Velay).
Enfin, nous ne pouvons accepter l’opacité qui interdit aux élus et aux citoyens de connaître le contenu réel du budget : le budget (3 milliards d’euros) de la 2ème région de France ne peut se résumer à un tableau d’une seule page ! Nous n’acceptons pas, comme le Vice-président aux finances l’a asséné en commission, d’attendre juin 2017 et la publication du compte administratif pour connaître le contenu du budget 2016. M. Wauquiez aurait-il quelque chose à cacher aux habitants et citoyens d’Auvergne Rhône Alpes ? Quels sont les associations sanctionnées ou récompensées ? Dans quelles conditions vont être accueillis les lycéens de notre région dans les établissements publics ? Nous ne pouvons pas cautionner cette mascarade démocratique.
Aujourd’hui, les élus des groupes Socialiste, démocrate, écologiste et apparentés, l’Humain d’abord (PCF /FDG) et Parti Radical de Gauche ont décidé de ne pas participer au débat sur le budget primitif de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cette décision, symbolique et exceptionnelle, est destinée à alerter l’ensemble des citoyens de la Région sur les dérives que nous constatons chaque jour dans la gestion, de plus en plus personnelle et autocratique, de M. Wauquiez.
Dès demain, nous serons de nouveau dans l’hémicycle pour défendre nos arguments et discuter, pied à pied, les orientations mises en débat. Mais aujourd’hui, parce qu’il est temps de dénoncer ces dérives, nous resterons hors de l’hémicycle.